TRANSPORTS – Les résultats de la concertation publique que je vous ai publié ce matin ont été présentés publiquement au dernier conseil métropolitain de la Métropole Européenne de Lille, ce vendredi 19 avril 2024. Stéphane BALY, élu métropolitain élu sous l’étiquette MECS (Métropole Écologiste Citoyenne et Solidaire) est intervenu en conseil pour saluer les efforts, mais aussi rappeler que la satisfaction n’est pas entière.
Ce vendredi 19 avril 2024 étaient présentés aux élus métropolitains les résultats de la concertation publique et citoyenne menée par la Métropole au sujet de la mise en place de la future Zones à faibles émissions mobilité qui est actée pour le 01 janvier 2025. Deux scénarios étaient proposés aux participants et au vu des résultats de la concertation, c’est le scénario 2 qui a été retenu en majorité.
Un scénario qui était par ailleurs soutenu par Stéphane BALY lors de son entretien avec moi en février dernier : “Les deux scénarios qui sont mis en place, un fait tousser la Métropole, l’autre est celui où on commence à se mettre sur le chemin de la reconquête de la qualité de l’air. À savoir que depuis l’été dernier, le gouvernement a sorti un bon nombre de territoires et les ont placés en territoire de vigilance, donc “tout va bien et tout est sous-contrôle”… Donc à choisir, le seul scénario qui commence à faire quelque chose, c’est le scénario 2” expliquait alors l’élu.
“Plein satisfecit? Pas tout à fait“
Stéphane BALY, comme à son habitude, à donné son avis tranché sur les résultats de la concertation lors de ce conseil métropolitain. Tout d’abord, il rappelle le chiffre 1 700 en le contextualisant : c’est le nombre de décès dans la métropole par an liés à la pollution de l’air tout en reprenant l’expression “La métropole tousse !“. On voit bien ici l’importance de mettre en place des mesures pour contrer les effets négatifs de la pollution de l’air.
Sa première pensée à été de saluer le travail de la métropole : “Ce soir, nous tenons à saluer le travail réalisé par la MEL sur la ZFE. Saluer surtout ne pas avoir renoncé et donc d’avoir une ambition plus grande que celle que l’Etat nous impose en classant la MEL finalement seulement « territoire de vigilance ». La bonne santé de nos concitoyens doit être notre boussole politique. Nous tenons à remercier pour cela, Christiane Bouchart, ancienne vice-présidente de la MEL, qui avait initié des travaux conséquents sur la ZFE lors de son mandat., Nous sommes satisfait de les voir poursuivis“.
Dans son propos, Stéphane BALY insiste également sur le fait que les répondants sont en règle générale plus du côté de l’adhésion, plutôt que du côté de l’indignation et de la contestation. Malgré les efforts salués par l’élu, il regrette néanmoins la non présence d’un “scénario 3”, “à la fois plus ambitieux et plus juste” : “Le périmètre retenu ne permet pas de se concentrer de façon primordiale sur les villes les plus soumises aux pollutions et surtout qui ont des alternatives de mobilités. Là, au contraire, le fait d’étendre la ZFE à l’ensemble du territoire métropolitain, fait reposer la bonne réussite de la ZFE sur les habitants des communes les moins bien dotées en transports en communs et en alternatives à la voiture.” développe l’élu. Un point que Stéphane BALY avait déjà évoqué pendant l’entretien qu’il m’avait accordé, mettant en avant le fait que les populations les plus éloignées des transports en commun ne comprendraient pas cette mesure.
Une demande de rétablissement d’un comité de suivi métropolitain
“C’est eux [les citoyens] qui devront faire le plus d’efforts in fine.”
Stéphane Baly, élu à la Métropole Européenne de Lille lors du dernier conseil métropolitain
Autre point de réserve que remonte l’élu écologiste, c’est l’absence d’un comité de suivi clair autour des enjeux de cette nouvelle ZFE. Un comité de suivi qui aurait été supprimé en 2021 par la métropole lilloise. “Nous formulons le vœu qu’il soit rétabli et devienne le lieu d’une riche coopération entre les élu-e-s des communes concernées par la ZFE pour que la MEL les accompagne au mieux et qu’il intègre aussi des personnes morales adéquates, comme des associations spécialisées, mais aussi des citoyen-ne-s afin de les inclure dans la démarche.” demande l’élu à l’exécutif métropolitain, avec des réactions d’autres élus métropolitains dans la salle.
“Dans l’équation de la réussite, un accompagnement de qualité est indispensable. Sur ce sujet, malheureusement les propositions de la MEL sont bien maigres. Outre les actions déjà en cours sur les transports en commun ou l’intermodalité et les dérogations, la MEL ne propose qu’un complément d’aide de l’Etat sur le rétrofit. Or, le rétrofit ne résoudra pas tout.” déclare Stéphane Baly.
Le groupe MECS aura finalement voté cette délibération en allant au-delà des réserves qu’ils ont ressentis, justifiant ce choix par “un souci de cohérence avec l’objetif qui est le nôtre d’améliorer la qualité de vie des habitant-e-s“.
